lundi 22 juin 2009

roman policier pontrivien



Atelier d'écriture du 15 juin 2009 au café Ar Vilinic à Quemper-Guezennec
Installés au "bout du bout du monde", rebaptisé Ar Vilinic (le petit moulin ; milin, c'est le moulin, ar vilinic, c'est un diminutif, le "petit" moulin), Monfort, journaliste à la Presse d'Armor mène l'enquête. Face à lui, Josette. Aux pieds de Josette, "shower", son fidèle compagnon. Elle a pas l'air aimable, Josette, shower non plus, mais Josette en connaît un bout sur la vie secrète de Pontrieux, ses intrigues, ses amours illicites, ses passions coupables et ses histoires croustillantes qui font son quotidien.
Qu'en pensez-vous Madame Josette de ce crime ? Est-ce le fait d'un déséquilibré ?
Il est inutile de se focaliser sur cette affaire, des crimes, il s'en passe tous les jours…
Pourquoi ce crime ? Quel en est le mobile ? Pourquoi s'attaquer à Cornélius, un artiste qui ne faisait de mal à personne en peignant ses aquarelles marines. Cornélius est connu pour avoir édité un ouvrage sur les moulins du Trieux. C'était un personnage, gastronome, truculent et agnostique.
Vous savez, je ne sais rien de lui…
On dit que c'est un autre artiste, un certain Eric qui l'aurait tué…
C'est complètement abracadabrantesque ! Eric voulait lui faire une farce, c'est une chose courante chez les artistes, mais quand il s'est pointé chez Cornélius, celui-ci était déjà mort.
Monfort se permet d'insister. Bien que Josette niât savoir quelque chose, il sait en son for intérieur que Josette joue les Cassandre et en sait plus long sur l'affaire qu'elle ne veut bien le dire.
Et si on avait affaire à un tueur en série ?
Non seulement il y a eu Cornélius, mais aussi Jean-Marc que l'on a retrouvé pendu et poignardé dans la Tour Eiffel. Pour les néophytes, la Tour Eiffel est une superbe maison à colombages de Pontrieux où siège l'office du tourisme et des expositions d'artistes.
Parlons plus bas, repris Montfort. Cela résonne tellement dans ce café que des oreilles indiscrètes pourraient nous entendre. Est-ce que vous le connaissiez ce Jean-Marc ?
Pas du tout.
On dit qu'il était peintre. Vous savez à quoi ressemblent ses œuvres ?
Pas du tout.
Bref, il est mort aussi ce Jean-Marc et à deux pas de chez vous. Qu'en disent vos voisins ?
Vous pourriez peut-être interroger adroitement Titine, insinua Josette.
Mais qui est donc cette Titine ?
C'est une personnalité de Pontrieux, un personnage truculent. Elle a tenu un bar-restaurant et elle connaît tous les Pontriviens.
Qu'en pense Titine de cette affaire ?
Je lui en ai parlé, mais elle est dubitative. Elle ne voudrait pas être mêlée à ce genre d'affaires pour éviter les racontars.
Ce qui est étrange repris Montfort, c'est que dans ces affaires, c'est que l'on s'attaque à chaque fois à des artistes.
Vous savez, il y a des artistes nombreux à Pontrieux, des écrivaillons, des théâtreux, et tout cela crée des jalousies.
Alors là, Madame Josette, vous m'en dîtes trop ou pas assez. Ce serait selon vous un règlement de comptes entre artistes ?
Ce qui est curieux ajouta Josette, c'est que les crimes sont toujours commis le lundi ou le mardi, jours de répétition du théâtre ou de l'atelier d'écriture….
Vous voulez dire, reprit Montfort qu'un certain nombre de personnes ont un alibi tout trouvé !
Exactement !
Parlez-moi de ces artistes en herbe.
Ce sont des gens qui se réunissent et qui se prétendent intellectuels… Ils en sont à rédiger un roman policier… Quelle blague !
Vous voulez insinuer que ces écrivains en herbe pour nourrir leur roman policier seraient passés à l'acte pour donner du piment à l'exercice d'écriture !
A chaque crime nouveau, nouveau chapitre et rebondissement !
C'est sidérant !

1 commentaire:

jardindartbrut a dit…

dommage que la fin se soit un peu diluée: nous étions bien partis...